Vin et biodiversité, le combo gagnant ?

Qu'est-ce que la biodiversité ?

La biodiversité, ou diversité biologique, désigne la variété des formes de vie sur Terre, allant des micro-organismes aux animaux et aux plantes. Elle englobe la diversité des espèces, des écosystèmes et la variabilité génétique au sein de chaque espèce. 

Dans les vignobles, la biodiversité se manifeste à travers une grande variété d'êtres vivants qui interagissent entre eux et avec leur environnement. On y trouve notamment :

• Une flore diversifiée : vignes, herbes, fleurs, arbres, haies...

• Une faune riche : insectes, oiseaux, petits mammifères...

• Des micro-organismes du sol : bactéries, champignons...

Cette biodiversité forme un écosystème complexe et équilibré, essentiel au bon fonctionnement du vignoble. Chaque élément joue un rôle spécifique et contribue à la santé globale du système. 

Au fil du temps, les pratiques viticoles ont évolué, passant d'une viticulture traditionnelle à une viticulture plus intensive au XXe siècle. Cependant, depuis quelques décennies, une prise de conscience émerge quant à l'importance de préserver et de favoriser la biodiversité au sein des vignobles. De nombreux viticulteurs s'engagent désormais dans des démarches respectueuses de l'environnement, comme l'agriculture biologique ou biodynamique, afin de restaurer et maintenir cette richesse naturelle.

Pourquoi est-elle indispensable à la filière vigne et vin?

La biodiversité est un atout majeur pour la filière vigne et vin, et ce à plusieurs niveaux :

1. Qualité du vin : La biodiversité contribue à l'expression du terroir dans les vins. La diversité des sols, de la flore et de la faune apporte une complexité aromatique et une typicité aux vins produits.

2. Santé de la vigne : Une biodiversité riche favorise la présence d'auxiliaires naturels (insectes, oiseaux...) qui régulent les populations de ravageurs de la vigne. Cela permet de réduire le recours aux pesticides et de maintenir un équilibre écologique au sein du vignoble.

3. Résilience face au changement climatique : Face aux défis du réchauffement climatique, la biodiversité renforce la capacité d'adaptation des vignobles. Une diversité génétique au sein des cépages et des porte-greffes permet une meilleure résistance aux aléas climatiques et aux maladies.

4. Préservation des paysages et du patrimoine : Les vignobles façonnent les paysages et font partie intégrante du patrimoine culturel. Maintenir une biodiversité riche contribue à la beauté et à l'attractivité des régions viticoles, attirant ainsi les visiteurs et soutenant l'œnotourisme.

5. Valorisation et différenciation : S'engager dans une démarche de préservation de la biodiversité est un argument de valorisation pour les viticulteurs. Cela répond aux attentes croissantes des consommateurs pour des vins produits de manière durable et respectueuse de l'environnement.

6. Voici quelques exemples concrets d'actions menées par les viticulteurs pour favoriser la biodiversité :

7. Action	Objectif
   Enherbement des inter-rangs	Favoriser la vie du sol et la biodiversité
   Plantation de haies et d'arbres	Créer des habitats pour la faune auxiliaire
   Installation de nichoirs	Attirer les oiseaux prédateurs d'insectes ravageurs
   Réduction des intrants chimiques	Préserver les équilibres naturels du vignoble

   De nombreux vignobles à travers la France, que ce soit en Bourgogne, Bordeaux, Vallée du Rhône ou dans d'autres régions, s'engagent dans cette voie vertueuse. Des appellations intègrent même la préservation de la biodiversité dans leurs cahiers des charges, à l'image de certains grands crus. 

   Des instituts techniques comme l'Institut Français de la Vigne et du Vin (IFV) mènent également des études et accompagnent les viticulteurs dans cette transition écologique. L'enjeu est de concilier performance économique et respect de l'environnement, pour assurer la pérennité de la filière vigne et vin. 

   En somme, la biodiversité est un partenaire indispensable de la viticulture. Préserver et favoriser cette richesse naturelle au sein des vignobles est un investissement pour l'avenir, garantissant la qualité des vins, la santé des écosystèmes et l'attractivité des terroirs. Le combo vin et biodiversité est assurément gagnant, pour les viticulteurs comme pour les amateurs de vin. À nous tous de cultiver cette relation vertueuse, pour que nos verres restent remplis de grands vins, expression vivante de la nature et du savoir-faire humain.

Que faire contre les maladies de la vigne ?

Les maladies cryptogamiques comme le mildiou, l'oïdium ou le botrytis peuvent causer d'importants dégâts dans les vignes et impacter la production de vin en termes de qualité et de quantité. Pour lutter contre ces maladies, les vignerons disposent de différents leviers d'action, allant de la prévention à l’intervention. 

En matière de prévention, le choix de cépages résistants comme le Cabernet Sauvignon ou de porte-greffes adaptés permet de réduire la sensibilité des vignes à certaines maladies. Des pratiques culturales comme la gestion de la vigueur par la taille et l'effeuillage favorisent l'aération des grappes et limitent les risques d'humidité propice au développement des champignons. 
Lorsque les conditions sont favorables aux maladies (chaleur et humidité), les vignerons peuvent avoir recours à des traitements phytosanitaires.  En agriculture  biologique, seuls le cuivre et le soufre sont autorisés, avec des doses limitées. D'autres solutions alternatives existent comme les préparations à base de plantes (prêle, ortie) ou les stimulateurs de défense naturel biologique, seuls le cuivre et le soufre sont autorisés, avec des doses limitées. D'autres solutions alternatives existent comme les préparations à base de plantes (prêle, ortie) ou les stimulateurs de défense naturelle.