Comme son père avant lui, Emmanuel est un pionnier d'une viticulture propre et respectueuse de son environnement en Côte de Beaune. Dès son installation en 1985, il adopte l'agriculture biologique et la biodynamie dans ses parcelles. Ayant à l'origine une formation plutôt agricole que viticole, il cultive également des céréales en bio dans son domaine qui s'étend petit à petit. Aujourd'hui, ses vignes s'étendent sur près de 12ha. 

  Il est devenu un peu malgré lui un symbole de la lutte contre la chimie dans les vignes lorsqu'en 2013, il s'est opposé à un arrêté préfectoral demandant le traitement préventif des vignes contre la flavescence dorée, une maladie de la vigne transmise par un insecte, la citadelle. Il fut finalement relaxé un an après sa condamnation, mais l'affirmation de ses convictions a permis de lever une omerta quant aux pesticides et a porté un mouvement de revendication contre les aberrations de la viticulture industrielle.

  Par-delà ses prises de position, comment définit-il son style? Ses vins reflètent sa recherche de pureté, ils sont droits, sans déviance. Pour lui, faire du vin signifie accepter le potentiel et le caractère de chacune de ses parcelles. Ses cuvées s'expriment sans artifice. C'est pourquoi notamment il n'utilise pas de bois neuf pour ses élevages. D'authentiques vins de terroir donc, fruits d'une parfaite communion entre un homme et sa parcelle.